Dans le jargon anglophone, il y a une expression absolument imagée : « slow burner ». En général, elle adresse la qualité d’une entité x ou y à prendre son temps avant de vous séduire. Voire vous captiver. Ici, elle détient un sens tout autre. Avec la signature du londonien Brood Ma, Tri Angle nous propose un charbon consumé qui reprend spontanément de sa combustion.
Du côté de Tri Angle, on présente la chose comme étant « la bande son vertigineuse, exaltante et terrifiante d’une dystopie ». C’est vague mais ça n’est pas mensonger. Déjà chez Hemlock, il composait ce grime de clair de lune, avançant par éboulements, les nerfs en pelote et la mâchoire serrée. Sans même questionner l’auteur, celui-ci avance – dans un salmigondis de termes insensés - que Daze (ce premier album chez Tri Angle) est un documentaire autant qu’une critique autour d’enjeux militaires et de jeux de survie. Si jamais la narration de l’objet ne vous frappe pas, on vous propose une grille de lecture que vous pourrez employer à loisir à la maison.
Peu importe, dotée de cette plastique « post-grime » / « noise friendly », Brood Ma confirme l’ambition de Tri Angle après les sorties Rabit et Lotic : devenir un acteur de cette scène « post-club » - merveilleusement incarnée par Arca – « troisième sexe » de la club music.
Quant à ce premier extrait, c’est une « relecture » (ample) d’un de ses propres titres déjà parus chez Hemlock… Après tout, rien ne se perd.
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