Au début, Blind Digital Citizen, c'était quelques morceaux lachés ici et là, de l'électro un peu abstraite, rien de trancendant. L'affaire n'était pas pliée, non, seulement à suivre. Et puis le label Third Side Records a confié au collectif les clés de la maison pour le nouveau numéro du Podium, série de EPiédestals où sont déjà passés La Femme, Mungo Park ou encore Holstenwall, (déjà évoqué ici dans nos colonnes). C'est sorti tout récemment et la surprise fut plutôt bonne.
Car fini l'abstraction, les BDC pompent désormais intelligemment dans la new wave et les eigthies pour en tirer une musique du genre costaud où les synthés décollent sur des batteries gonflées au propergol. Le groupe cite volontier M83 (on ne voit pas le rapport) tandis que d'autres font des rapprochements avec The Horrors, PVT et Tangerine Dream (là on est plus d'accord).
Chose rare depuis que Phoenix a décomplexé tout le monde ou presque, le groupe déclame ses paroles en Français. Sur Reykjavik et War, le chanteur propose un mimétisme assez réussi avec Bashung, période Play Blessures : la même verve, les mêmes intonations.
"Le meilleur est à venir, ici c'est l'avenir" entend-on sur le morceaux War. Avec la douce ambition qui sied aux newcomers, BDC assure qu'ils en ont encore sous la semelle. Parfait. C'est en écoute sur notre player, avec en bonus l'excellent remix de Reykjavik par Gordon Shumway, DJ qui a récemment rejoint la nouvelle garde d'Infiné.
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