Camarades blanc-becs, beaux barbus nostalgiques, wiggas lecteurs de James Joyce et Noam Chomsky, voici venue la meilleure raison de sortir de votre lit: Bigg Jus revient.
Pierre angulaire de l'alt rap au sein de Company Flow et quelques redoutables disques en solo, notre rappeur très conscient reste vernis malgré les dread locks: il est sans doute le dernier à plaire encore aux anciens fans d'Antipop Consortium passés depuis longtemps à des alternatives rap plus évaporées, moins politisées mais beaucoup plus fun (chez The Drone, en vrais suceurs de roue de la hype internationale éhontés, on échangera bien sûr le dernier single de Doseone contre n'importe quelle ânerie en ligne de Tyler). Comment expliquer qu'il soit quasiment le dernier à tenir encore debout, sautillant quasi seul entre les cadavres de Tes, Sage Francis ou Existereo?
En bons nerds liseurs de livres en papier, on incriminera son flow et son amour des soucoupes volantes plus que son look post Zach de la Rocha. Si une partie des branchets de Paris qui couraient les soirées Subverse au Tryptique écouteront peut-être son nouveau Machines that Make Civilization Fun en secret, ils le feront en boucle, on y met notre main à couper; et on en profite pour vous faire écouter en méga exclusivité Black Roses, premier single querelleur et bluffant accompagné de son inévitable remix, signé Thavius Beck. On remercie Laitdbac et Mush Records pour l'opportunité.
On vous met tout de même en garde: ce morceau ne vous aidera pas à aimer 2012.
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