Jusqu'à présent, on connaissait Anthony Naples pour sa house revivaliste qui s'assume: samples de voix filtrés, harmonies façon Nu Groove et rythmiques en 4/4 terriblement efficaces. Son imparable "Mad Disrespect" (pour ceux qui écoutent la musique avec leurs jambes) s'était d'ailleurs hissé à la quatrième place du Top 25 Tracks of 2012 de Little White Earbuds, que nous avions religieusement relayé. Le producteur new-yorkais, acteur relativement récent du house game (oui, pourquoi pas, le "house game"?) puisque son premier EP est sorti l'année dernière sur le label brooklynite Mister Saturday Night Records, a fait l'effort de destructurer un peu sa musique pour répondre aux exigences bizarroïdes du label Trilogy Tapes.
Le résultat est plutôt convaincant, même si beaucoup moins calibré pour les dancefloors que les précédentes sortie du New-yorkais. Comme d'habitude sur TTT, on croirait le tout enregistré sur une VHS poussiéreuse, ce qui expliquerait cet incessant bruit blanc qui parcourt tous les EP du label de Will Blankhead. En bref, Anthony Naples se révèle aussi bon pour les rythmiques salaces, les nappes lo-fi et les thèmes de piano électrique triturés jusqu'à les rendre angoissants que pour la deep house mignonette avec laquelle il s'est fait connaître. Le bougre, en bon couteau suisse et tête montante de la house signé sur des labels synonymes de coolitude absolue, finirait très bientôt dans une session Boiler Room que ça nous étonnerait qu'à moitié.
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