Cet extrait du nouveau Anthony Naples est tellement sympa et laid back que j'ai l'impression qu'il manque une piste: celle d'un gars en train de siffler nonchalamment un petit thème de jazz cool, genre "Mahjong" de Wayne Shorter. Quand je l'écoute, je vois défiler des images de pique-nique champêtre, de balade en bermuda dans les quartiers résidentiels d'une grande-ville d'Extrême-Orient, d'après-midi passés à jouer à Jacques Mayol dans la piscine du voisin à La Baule-les-Pins.
C'est assez surprenant parce qu'Anthony Naples nous a habitués à des plaisirs house plus grivois, plus cradingues et plus compliqués et que The Trilogy Tapes a tendance à encourager ses poulains à emprunter les sentiers les plus rocailleux qui se présentent à eux.
Mais ça serait oublier d'où vient l'Américain: de la deep house façon Detroit, qui craque sous la dent quand on la mâche et qui réchauffe les extrémités pendant les longues soirées d'hiver. Ne faites donc pas confiance à l'artwork passablement goret de ce Zipacón EP: même si le reste du maxi (à écouter ci-dessous) est un cran moins pépouze et moins estival, c'est un disque qui ne veut que votre bonheur.
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