Depuis qu'il a réveillé le démon techno à Birmingham à l'aube des 90s, Anthony Child n'a jamais occulté sa passion pour les franges expérimentales de la musique électronique. Outre les monstres de bruit qui serpentaient sous les martèlements machiniques incessants de Communications, Basic Tonal Vocabulary ou Balance, l'Anglais émaille souvent ses tracklistings de clins d'oeil à ses cousins et ancêtres du noise, du rock in opposition et de la musique industrielle. De manière illustre (chez les nerds), tous les titres de son Force+Form de 1999 ont même quelque chose à voir Coil (je vous laisse fouiller la page discogs pour les détails) dont, à l'instar d'Autechre, il est fan hardcore.
Et puis pour historique et remarquable que fut son retour aux affaires après dix ans de silence avec Breaking the Frame, c'était autant un LP techno qu'un album d'electronica, serpentant ici vers la musique répétitive et là vers les cascades hyper rythmiques de ses cousins warpiens.
Point de surprise donc à voir Child s'adonner aujourd'hui à l'ambient avec du boucan dedans. Plus étonnant est le choc de voir son nom au catalogue du label NNA Tapes à côté de ceux de Nate Young (Wolf Eyes etc.), Julia Holter ou Oneohtrix Point Never. C'est la nouvelle internationale je-fais-ce-que-je-veux-avec-mes-cheveux, je réédite un disque de musique électronique iranienne une semaine et un inédit de house de Chicago la suivante. Va falloir s'y faire. Reste le plus important: l'extrait de "The Space Between People and Things" qu'on écoute aujourd'hui est, dans la droite lignée de Breaking the Frame, pointilleux et superbe.
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