A Made Up Sound, c'est la deuxième nom de plume de Dave Huismans, nerd brillant de La Haye qui a longtemps ravi les fans encapuchonnés de dubstep tendance tradi sous le nom de 2562. Parce qu'on ne fait pas impunément de la musique anglaise quand on habite dans la ville de Bunker et Unit Moebius (matez impérativement ce docu si ce n'est déjà fait), le garçon n'a décemment pas pu faire l'impasse sur les volutes de mazout et les kicks qui tapent sur tous les temps.
Sans revenir aux bourrinades caverneuses des aïeux, les maxis de A Made Up Sound (une bonnne quizaine depuis 2006) sont autant de variations plus ou moins désarticulées, presque toujours palpitantes autour de la deep techno d'Amérique et de la neo jackin' chère aux cousins de Clone and co., qu'on aurait tort de confondre avec le tout venant post dubstep. Nourries aux maths et à l'hydromel unique des Pays-Bas, les formes en suspens de Huismans sont beaucoup plus singulière surtouts et beaucoup plus étranges que ça.
La preuve, chacun des nouveaux disques de A Made Up Sound sonne comme refix intégral du projet. Un mois après Theo Parrish, le Hollandais glisse comme un poisson dans le roster décidément nébuleux de The Trilogy Tapes avec son morceau le plus linéaire, ruff et ghetto à ce jour et c'est même plus que ça: presque une renaissance. Au vu du titre du maxi dont "Fortress (The Hague, 2005)" est tiré ("Night Owl" = oiseau de nuit), il n'est pas impossible que le garçon ait pris la décision de s'imposer un changement d'emploi du temps pour le vendredi soir: plutôt que le brainstorming laborieux devant le séquenceur de Cubase, la nuit blanche systématique dans les clubs de Rotterdam. Tout est possible, le truc défouraille.
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